Le radar - La mesure - Les limites - Echos fixes & masques

Les échos fixes et les zones masquées

Un écho fixe est produit chaque fois que le faisceau radar rencontre un obstacle fixe. Cet obstacle peut être un objet de taille réduite près du radar (bâtiment, pilonne, etc.) ou une partie du relief à plus grande distance. Ces échos sont en général facilement repérables car toujours situés au même endroit sur les images radar. Ils peuvent devenir gênants lorsque leur intensité est importante ou s'ils sont situés dans la zone de l'image qui intéresse l'utilisateur. Des traitements peuvent alors permettre de faire disparaître ces échos des images radar, mais les mesures de pluie affectées à ces emplacements resteront souvent moins fiables que celles effectuées juste à coté dans l'image.

 

 

Echos de sol et Masques à Nancy

Figure 1 : Exemple d'image d'échos sol un jour sans pluie (radar de Réchicourt-La-Petite situé près des Vosges)

 

Un autre effet des obstacles situés sur le trajet du faisceau radar, est la zone de masque créée en arrière de cet obstacle. Un obstacle opaque au faisceau radar intercepte la part du faisceau qui le frappe, et la zone située dans son prolongement sera en partie ou en totalité masquée pour la détection de la pluie. Les conséquences sont importantes : si cet effet de masque n'est pas corrigé, toute la zone de l'image radar concernée conduira à une forte sous-estimation des intensités de pluie détectées, la sous-estimation pouvant varier selon le développement de la pluie en altitude. Au pire, lorsque le faisceau est totalement masqué par l'obstacle, la zone est aveugle aux précipitations.

Ces deux sources d'erreur de la mesure radar ont l'avantage d'être bien localisées pour un radar donné. Il convient donc dans tout projet visant à utiliser les données radar, de vérifier l'impact de ces deux sources d'erreur pour la zone d'intérêt. Des outils de simulation peuvent faciliter cette évaluation.

  

 

Figure 2 : Impact moyen des échos de sol et des zones masquées sur la mesure annuelle du radar de la figure 1 (moyenne de quatre années de mesure, échelle relative). On constate également sur cette figure l'importante sous-estimation liée à une moindre détection avec la distance au radar (effet du PVR).

 

 

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